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Les aidants, ces combattants de l’ombre

Il y a quelques jours, je suis allée au cinéma voir le film « Sauver ou périr ». Un très joli film qui rend hommage, à travers l’histoire d’un jeune pompier victime des flammes, à tous ceux qui trouvent la force de se relever et de se réinventer.


Un film qui souligne également très bien le combat et l’épuisement des aidants familiaux.

A travers ces quelques lignes j’aimerais rendre hommage à nos proches : ces combattants silencieux trop souvent oubliés, qui pourtant sont en 1ère ligne sur le champ de bataille.


Que tu sois touché(e) par le cancer, une maladie chronique, ou victime d’un grave accident, ces événements viennent bouleverser ton trajectoire de vie, mais également celle de tes proches, victimes par ricochet.

Souvent négligés, ils sont pourtant bel et bien touchés par la maladie au plus profond d’eux-mêmes.


En tant que malade ,aujourd’hui, nous avons la chance de bénéficier d’un accompagnement global et de qualité : prise en charge médicale, paramédicale, soins de supports, suivi psychologique…Beaucoup de choses sont pensées pour que le malade traverse au mieux l’épreuve de la maladie.

Or, il y a peu de choses proposées aux proches, pourtant si importants dans toutes les épreuves à affronter .


Pendant mon parcours de soins, le temps était comme suspendu, mon seul objectif était de vaincre Crabevador et de rester en vie.

Mais pour mon homme, la vie ne s’est pas arrêtée. Il a continué à travailler, il a géré le quotidien, a véhiculé mes enfants, m’a écouté, secondé, soutenu...

J’ai eu la chance d’être également bien entouré par ma famille et mes amis, mais seul mon conjoint , par sa proximité physique a partagé la diversité des étapes du traitement et des épreuves à traverser.

Il lui a fallu beaucoup d'énergie, de patience, d'empathie, de compréhension...il a du s'adapter à mes changements physiques et psychologiques.

Il m'a toujours fait passer en priorité au dépriment de son propre bien être et ne s’est jamais plaint. Il s’est interdit de fléchir parce que sur lui reposait la continuité d’une vie plus ou moins « normale ».


Nos proches demandaient régulièrement de mes nouvelles, Notre entourage était reconnaissant de tout ce qu’il faisait pour moi, mais rare sont les personnes qui ont pensé à lui demander « et toi, dans tout ça, comment tu vas ? »

Je ne peux répondre à sa place, mais dans ses yeux je pouvais lire un mélange de peur, d’épuisement, de solitude.


A travers cet article, je voudrais dire merci à mon homme, et à tous les maris, les femmes, les enfants, les parents, les proches, en situation d’accompagnement d’un malade car votre rôle est primordial.
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